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1825 — Pour la biographie des biographes.

Feuillet manuscrit portant, d’une autre main, sans doute celle du libraire Touquet, la date de 1825, et la mention : « Notice fournie par M. Gérard lui-même ». Pendant deux ans, Gérard va militer aux côtés de Jean-Baptiste-Pierre-Louis Touquet (1775-1836), éditeur et publiciste, contre le parti ultra.

Nerval s'est très mal accommodé de la Restauration. Fidèle comme son père (et c’est probablement la seule chose qu’il partage avec lui) à la mémoire de Napoléon, l'adolescent ne cache pas dans ses deux cahiers de Poésies de 1824 ses convictions libérales et anticléricales. En 1826, il trouve chez le libraire Touquet une famille d'esprits militante, contestataire, qui tire à boulets rouges sur le ministère Villèle et sur les Jésuites, opposition à laquelle Gérard participe avec la Complainte sur la mort du droit d'aînesse, l'Épître à M. de Villèle, M. Dentscourt ou le Cuisinier d'un grand homme et Les Hauts faits des Jésuites. Ancien lieutenant-colonel de la Grande-Armée mis à la retraite sous la Restauration, Touquet a une enseigne dans la Galerie de bois du Palais-Royal, rue de la Huchette, puis galerie Vivienne.

Voir la notice LES ANNÉES CHARLEMAGNE

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« Pour la biographie des biographes : Gérard, autrement dit Beuglant, le plus jeune peut-être de nos hommes de lettres ; c'est un petit homme un peu plus grand que ses in-32 ; ça va déjà avec des petits manuscrits chez des petits libraires pour faire des petits livres. On parle d'une contrepartie de La Villéliade ou l'enfance du grand homme jusqu'à la prise du château Rivoli, qui doit sceller sa réputation. Il fait d'ailleurs partie ainsi que les Félix Bodin et Collin de Plancy de la boutique de scandale élevée sous la raison Touquet et Cie. » 

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