29 décembre 1830 — La Malade, dans Le Cabinet de lecture, signé Gérard.

Le poème sera repris plusieurs fois, présenté comme une odelette, dans Les Annales romantiques, 1831, p. 109, sous le titre : La Malade, signé Gérard, et dans l’Almanach des Muses, 1832, p. 73-74, sous le même titre, comme première pièce de l’ensemble des Odelettes. En 1852, Nerval l’insérera dans La Bohême galante VI comme une « imitation » du poète allemand Ludwig Uhland sous le titre : La Sérénade (d’Uhland) et en 1853 dans Petits Châteaux de Bohême, Premier Château, sous le titre : La Sérénade (imitée d’Uhland), avec la précision à la fin du texte : « Musique du prince Poniatowski ».

Voir la notice LA CAMARADERIE DU PETIT CÉNACLE.

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LA MALADE.

 

— Oh ! quel doux chant m’éveille ?
— Près de ton lit je veille,
Ma fille, et n’entends rien :
Rendors-toi, c’est chimère...
— J’entends dehors, ma mère,
Un chœur aérien !
 
— Ta fièvre va renaître !...
— Ces chants de ma fenêtre
Semblent s’être approchés.
— Dors, pauvre enfant malade ;
Va, point de sérénade,
Les amans sont couchés.
 
— Les amans... que m’importe !...
Un nuage m’emporte...
Adieu le monde !... Adieu !...
Maman, ces sons étranges,
C’est le concert des anges
Qui m’appellent à Dieu !
 

GÉRARD.

 

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