TEXTES

1824, Poésies diverses (manuscrit autographe)

1824, L’Enterrement de la Quotidienne (manuscrit autographe)

1824, Poésies et poèmes (manuscrit autographe)

1825, « Pour la biographie des biographes » (manuscrit autographe)

15 février 1826 (BF), Napoléon et la France guerrière, chez Ladvocat

19, 22 avril, 14 juin (BF), Complainte sur la mort de haut et puissant seigneur le Droit d’aînesse, chez Touquet

6 mai 1826 (BF), Complainte sur l’immortalité de M. Briffaut, par Cadet Roussel, chez Touquet

6 mai 1826 (BF), Monsieur Dentscourt ou le Cuisinier d’un grand homme, chez Touquet

20 mai 1826 (BF), Les Hauts faits des Jésuites, par Beuglant, chez Touquet

12 août 1826 (BF), Épître à M. de Villèle (Mercure de France du XIXe siècle)

11 novembre 1826 (BF), Napoléon et Talma, chez Touquet

13 et 30 décembre 1826 (BF), L’Académie ou les membres introuvables, par Gérard, chez Touquet

16 mai 1827 (BF), Élégies nationales et Satires politiques, par Gérard, chez Touquet

29 juin 1827, La dernière scène de Faust (Mercure de France au XIXe siècle)

28 novembre 1827 (BF), Faust, tragédie de Goëthe, 1828, chez Dondey-Dupré

15 décembre 1827, A Auguste H…Y (Almanach des muses pour 1828)

1828? Faust (manuscrit autographe)

1828? Le Nouveau genre (manuscrit autographe)

mai 1829, Lénore. Ballade allemande imitée de Bürger (La Psyché)

août 1829, Le Plongeur. Ballade, (La Psyché)

octobre 1829, A Schmied. Ode de Klopstock (La Psyché)

24 octobre 1829, Robert et Clairette. Ballade allemande de Tiedge (Mercure de France au XIXe siècle)

14 novembre 1829, Les Bienfaits de l’enseignement mutuel, Procès verbal de la Loge des Sept-Écossais-réunis, chez Bellemain

21 novembre 1829, Chant de l’épée. Traduit de Korner (Mercure de France au XIXe siècle)

12 décembre 1829, La Mort du Juif errant. Rapsodie lyrique de Schubart (Mercure de France au XIXe siècle)

19 décembre 1829, Lénore. Traduction littérale de Bürger (Mercure de France au XIXe siècle)

2 janvier 1830, La Première nuit du Sabbat. Morceau lyrique de Goethe (Mercure de France au XIXe siècle)

janvier 1830, La Lénore de Bürger, nouvelle traduction littérale (La Psyché)

16 janvier 1830, Ma Patrie, de Klopstock (Mercure de France au XIXe siècle)

23 janvier 1830, Légende, par Goethe (Mercure de France au XIXe siècle)

6 février (BF) Poésies allemandes, Klopstock, Goethe, Schiller, Burger (Bibliothèque choisie)

13 février 1830, Les Papillons (Mercure de France au XIXe siècle)

13 février 1830, Appel, par Koerner (1813) (Mercure de France au XIXe siècle)

13 mars 1830, L’Ombre de Koerner, par Uhland, 1816 (Mercure de France au XIXe siècle)

27 mars 1830, La Nuit du Nouvel an d’un malheureux, de Jean-Paul Richter (La Tribune romantique)

10 avril 1830, Le Dieu et la bayadère, nouvelle indienne par Goëthe (Mercure de France au XIXe siècle)

29 avril 1830, La Pipe, chanson traduite de l’allemand, de Pfeffel (La Tribune romantique)

13 mai 1830 Le Cabaret de la mère Saguet (Le Gastronome)

mai 1830, M. Jay et les pointus littéraires (La Tribune romantique)

17 juillet 1830, L’Éclipse de lune. Épisode fantastique par Jean-Paul Richter (Mercure de France au XIXe siècle)

juillet ? 1830, Récit des journées des 27-29 juillet (manuscrit autographe)

14 août 1830, Le Peuple (Mercure de France au XIXe siècle)

30 octobre 1830 (BF), Choix de poésies de Ronsard, Dubellay, Baïf, Belleau, Dubartas, Chassignet, Desportes, Régnier (Bibliothèque choisie)

11 décembre 1830, A Victor Hugo. Les Doctrinaires (Almanach des muses pour 1831)

29 décembre 1830, La Malade (Le Cabinet de lecture )

29 janvier 1831, Odelette, Le Vingt-cinq mars (Almanach dédié aux demoiselles)

14 mars 1831, En avant, marche! (Cabinet de lecture)

23 avril 1831, Bardit, traduit du haut-allemand (Mercure de France au XIXe siècle)

30 avril 1831, Le Bonheur de la maison par Jean-Paul Richter. Maria. Fragment (Mercure de France au XIXe siècle)

7 mai 1831, Profession de foi (Mercure de France au XIXe siècle)

25 juin et 9 juillet 1831, Nicolas Flamel, drame-chronique (Mercure de France au XIXe siècle)

17 et 24 septembre 1831, Les Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre. Conte inédit d’Hoffmann (Mercure de France au XIXe siècle)

4 décembre 1831, Cour de prison, Le Soleil et la gloire (Le Cabinet de lecture)

17 décembre 1831, Odelettes. La Malade, Le Soleil et la Gloire, Le Réveil en voiture, Le Relais, Une Allée du Luxembourg, Notre-Dame-de-Paris (Almanach des muses)

17 décembre 1831, Fantaisie, odelette (Annales romantiques pour 1832)

24 septembre 1832, La Main de gloire, histoire macaronique (Le Cabinet de lecture)

14 décembre 1834, Odelettes (Annales romantiques pour 1835)

1835-1838 ? Lettres d’amour (manuscrits autographes)

26 mars et 20 juin 1836, De l’Aristocratie en France (Le Carrousel)

20 et 26 mars 1837, De l’avenir de la tragédie (La Charte de 1830)

12 août 1838, Les Bayadères à Paris (Le Messager)

18 septembre 1838, A M. B*** (Le Messager)

2 octobre 1838, La ville de Strasbourg. A M. B****** (Le Messager)

26 octobre 1838, Lettre de voyage. Bade (Le Messager)

31 octobre 1838, Lettre de voyage. Lichtenthal (Le Messager)

24 novembre 1838, Léo Burckart (manuscrit remis à la censure)

25, 26 et 28 juin 1839, Le Fort de Bitche. Souvenir de la Révolution française (Le Messager)

13 juillet 1839 (BF) Léo Burckart, chez Barba et Desessart

19 juillet 1839, « Le Mort-vivant », drame de M. de Chavagneux (La Presse)

15 et 16-17 août 1839, Les Deux rendez-vous, intermède (La Presse)

17 et 18 septembre 1839, Biographie singulière de Raoul Spifamme, seigneur des Granges (La Presse)

21 et 28 septembre 1839, Lettre VI, A Madame Martin (Lettres aux belles femmes de Paris et de la province)

28 janvier 1840, Lettre de voyage I (La Presse)

25 février 1840, Le Magnétiseur

5 mars 1840, Lettre de voyage II (La Presse)

8 mars 1840, Lettre sur Vienne (L’Artiste)

26 mars 1840, Lettre de voyage III (La Presse)

28 juin 1840, Lettre de voyage IV, Un jour à Munich (La Presse)

18 juillet 1840 (BF) Faust de Goëthe suivi du second Faust, chez Gosselin

26 juillet 1840, Allemagne du Nord - Paris à Francfort I (La Presse)

29 juillet, 1840, Allemagne du Nord - Paris à Francfort II (La Presse)

30 juillet 1840, Allemagne du Nord - Paris à Francfort III (La Presse)

11 février 1841, Une Journée à Liège (La Presse)

18 février 1841, L’Hiver à Bruxelles (La Presse)

1841 ? Première version d’Aurélia (feuillets autographes)

février-mars 1841, Lettre à Muffe, (sonnets, manuscrit autographe)

1841 ? La Tête armée (manuscrit autographe)

mars 1841, Généalogie dite fantastique (manuscrit autographe)

1er mars 1841, Jules Janin, Gérard de Nerval (Journal des Débats)

5 mars 1841, Lettre à Edmond Leclerc

7 mars 1841, Les Amours de Vienne (Revue de Paris)

31 mars 1841, Lettre à Auguste Cavé

11 avril 1841, Mémoires d’un Parisien. Sainte-Pélagie en 1832 (L’Artiste)

9 novembre 1841, Lettre à Ida Ferrier-Dumas

novembre? 1841, Lettre à Victor Loubens

10 juillet 1842, Les Vieilles ballades françaises (La Sylphide)

15 octobre 1842, Rêverie de Charles VI (La Sylphide)

24 décembre 1842, Un Roman à faire (La Sylphide)

19 et 26 mars 1843, Jemmy O’Dougherty (La Sylphide)

11 février 1844, Une Journée en Grèce (L’Artiste)

10 mars 1844, Le Roman tragique (L’Artiste)

17 mars 1844, Le Boulevard du Temple, 1re livraison (L’Artiste)

31 mars 1844, Le Christ aux oliviers (L’Artiste)

5 mai 1844, Le Boulevard du Temple 2e livraison (L’Artiste)

12 mai 1844, Le Boulevard du Temple, 3e livraison (L’Artiste)

2 juin 1844, Paradoxe et Vérité (L’Artiste)

30 juin 1844, Voyage à Cythère (L’Artiste)

28 juillet 1844, Une Lithographie mystique (L’Artiste)

11 août 1844, Voyage à Cythère III et IV (L’Artiste)

15 septembre, Diorama (L’Artiste-Revue de Paris)

29 septembre 1844, Pantaloon Stoomwerktuimaker (L’Artiste)

20 octobre 1844, Les Délices de la Hollande I (La Sylphide)

8 décembre 1844, Les Délices de la Hollande II (La Sylphide)

16 mars 1845, Pensée antique (L’Artiste)

19 avril 1845 (BF), Le Diable amoureux par J. Cazotte, préface de Nerval, chez Ganivet

1er juin 1845, Souvenirs de l’Archipel. Cérigo (L’Artiste-Revue de Paris)

6 juillet 1845, L’Illusion (L’Artiste-Revue de Paris)

5 octobre 1845, Strasbourg (L’Artiste-Revue de Paris)

novembre-décembre 1845, Le Temple d’Isis. Souvenir de Pompéi (La Phalange)

28 décembre 1845, Vers dorés (L’Artiste-Revue de Paris)

1er mars 1846, Sensations d’un voyageur enthousiaste I (L’Artiste-Revue de Paris)

15 mars 1846, Sensations d’un voyageur enthousiaste II (L’Artiste-Revue de Paris)

1er mai 1846, Les Femmes du Caire. Scènes de la vie égyptienne (Revue des Deux Mondes)

17 mai 1846, Sensations d’un voyageur enthousiaste III (L’Artiste-Revue de Paris)

1er juillet 1846, Les Femmes du Caire. Scènes de la vie égyptienne. Les Esclaves (Revue des Deux Mondes)

12 juillet 1846 Sensations d’un voyageur enthousiaste IV (L’Artiste-Revue de Paris)

16 août 1846, Un Tour dans le Nord. Angleterre et Flandre (L’Artiste-Revue de Paris)

30 août 1846, De Ramsgate à Anvers (L’Artiste-Revue de Paris)

15 septembre 1846, Les Femmes du Caire. Scènes de la vie égyptienne. Le Harem (Revue des Deux Mondes)

20 septembre 1846, Une Nuit à Londres (L’Artiste-Revue de Paris)

1er novembre 1846, Un Tour dans le Nord III (L’Artiste-Revue de Paris)

22 novembre 1846, Un Tour dans le Nord IV (L’Artiste-Revue de Paris)

15 décembre 1846, Scènes de la vie égyptienne moderne. La Cange du Nil (Revue des Deux Mondes)

1847, Scénario des deux premiers actes des Monténégrins

15 février 1847, La Santa-Barbara. Scènes de la vie orientale (Revue des Deux Mondes)

15 mai 1847, Les Maronites. Un Prince du Liban (Revue des Deux Mondes)

15 août 1847, Les Druses (Revue des Deux Mondes)

17 octobre 1847, Les Akkals (Revue des Deux Mondes)

21 novembre 1847, Souvenirs de l’Archipel. Les Moulins de Syra (L’Artiste-Revue de Paris)

15 juillet 1848, Les Poésies de Henri Heine (Revue des Deux Mondes)

15 septembre 1848, Les Poésies de Henri Heine, L’Intermezzo (Revue des Deux Mondes)

7 janvier-24 juin 1849, puis 2 septembre 1849-27 janvier 1850, Al-Kahira. Souvenirs d’Orient (La Silhouette)

1er-27 mars 1849, Le Marquis de Fayolle, 1re partie (Le Temps)

26 avril 16 mai 1849, Le Marquis de Fayolle, 2e partie (Le Temps)

6 octobre 1849, Le Diable rouge (Almanach cabalistique pour 1850)

3 novembre 1849 (BF), Le Diable vert, et Impression de voyage (Almanach satirique, chez Aubert, Martinon et Dumineray)

7 mars-19 avril 1850, Les Nuits du Ramazan (Le National)

15 août 1850, Les Confidences de Nicolas, 1re livraison (Revue des Deux Mondes)

26 août 1850, Le Faust du Gymnase (La Presse)

1er septembre 1850, Les Confidences de Nicolas, 2e livraison (Revue des Deux Mondes)

9 septembre 1850, Excursion rhénane (La Presse)

15 septembre 1850, Les Confidences de Nicolas, 3e livraison (Revue des Deux Mondes)

18 et 19 septembre 1850, Les Fêtes de Weimar (La Presse)

1er octobre 1850, Goethe et Herder (L’Artiste-Revue de Paris)

24 octobre-22 décembre 1850, Les Faux-Saulniers (Le National)

29 décembre 1850, Les Livres d’enfants, La Reine des poissons (Le National)

novembre 1851, Quintus Aucler (Revue de Paris)

24 janvier 1852 (BF), L’Imagier de Harlem, Librairie théâtrale

15 juin 1852, Les Fêtes de mai en Hollande (Revue des Deux Mondes)

1er juillet 1852, La Bohême galante I (L’Artiste)

15 juillet 1852, La Bohême galante II (L’Artiste)

1er août 1852, La Bohême galante III (L’Artiste)

15 août 1852, La Bohême galante IV (L’Artiste)

21 août 1852 (BF), Lorely. Souvenirs d’Allemagne, chez Giraud et Dagneau (Préface à Jules Janin)

1er septembre 1852, La Bohême galante V (L’Artiste)

15 septembre 1852, La Bohême galante VI (L’Artiste)

1er octobre 1852, La Bohême galante VII (L’Artiste)

9 octobre 1852, Les Nuits d’octobre, 1re livraison (L’Illustration)

15 octobre 1852, La Bohême galante VIII (L’Artiste)

23 octobre 1852, Les Nuits d’octobre, 2e livraison (L’Illustration)

30 octobre 1852, Les Nuits d’octobre, 3e livraison (L’Illustration)

1er novembre 1852, La Bohême galante IX (L’Artiste)

6 novembre 1852, Les Nuits d’octobre, 4e livraison (L’Illustration)

13 novembre 1852, Les Nuits d’octobre, 5e livraison (L’Illustration)

15 novembre 1852, La Bohême galante X (L’Artiste)

20 novembre 1852, Les Illuminés, chez Victor Lecou (« La Bibliothèque de mon oncle »)

1er décembre 1852, La Bohême galante XI (L’Artiste)

15 décembre 1852, La Bohême galante XII (L’Artiste)

1er janvier 1853 (BF), Petits Châteaux de Bohême. Prose et Poésie, chez Eugène Didier

15 août 1853, Sylvie. Souvenirs du Valois (Revue des Deux Mondes)

14 novembre 1853, Lettre à Alexandre Dumas

25 novembre 1853-octobre 1854, Lettres à Émile Blanche

10 décembre 1853, Alexandre Dumas, Causerie avec mes lecteurs (Le Mousquetaire)

17 décembre 1853, Octavie (Le Mousquetaire)

1853-1854, Le Comte de Saint-Germain (manuscrit autographe)

28 janvier 1854 (BF) Les Filles du feu, préface, Les Chimères, chez Daniel Giraud

31 octobre 1854, Pandora (Le Mousquetaire)

25 novembre 1854, Pandora, épreuves du Mousquetaire

Pandora, texte reconstitué par Jean Guillaume en 1968

Pandora, texte reconstitué par Jean Senelier en 1975

30 décembre 1854, Promenades et Souvenirs, 1re livraison (L’Illustration)

1854 ? Sydonie (manuscrit autographe)

1854? Emerance (manuscrit autographe)

1854? Promenades et Souvenirs (manuscrit autographe)

janvier 1855, Oeuvres complètes (manuscrit autographe)

1er janvier 1855, Aurélia ou le Rêve et la Vie (Revue de Paris)

6 janvier 1855, Promenades et Souvenirs, 2e livraison (L’Illustration)

3 février 1855, Promenades et Souvenirs, 3e livraison (L’Illustration)

15 février 1855, Aurélia ou Le Rêve et la Vie, seconde partie (Revue de Paris)

15 mars 1855, Desiderata (Revue de Paris)

1866, La Forêt noire, scénario

__

BF: annonce dans la Bibliographie de la France

Manuscrit autographe: manuscrit non publié du vivant de Nerval

30 juillet 1840 — Allemagne du Nord, Paris à Francfort — IIIe et dernière lettre — Une visite au bourreau de Baden, dans La Presse, signé Gérard.

Ce troisième article sera repris le 12 juillet 1846 dans L’Artiste-Revue de Paris, 4e série, t. VII, p. 17-19 sous le titre générique : Sensations d’un voyageur enthousiaste, chapitres VII, « Manheim et Heidelberg » ; [pas de VIII], IX « Une visite au bourreau de Manheim » puis en volume en 1852 dans Lorely. Souvenirs d’Allemagne, « Sensations d’un voyageur enthousiaste. I. Du Rhin au Mein », chapitres VII « Manheim et Heidelberg », et VIII « Une visite au bourreau de Manheim ». Ces éditions nouvelles ont corrigé la coquille du titre: « Baden » pour « Manheim »

Sur le chemin du retour, Nerval, Dumas et sa compagne Ida Ferrier font étape à Mannheim et Heidelberg, visites largement consacrées au souvenir de la tragédie du meurtre du diplomate Kotzebue par Karl Sand, qui semble passionner Dumas plus que Nerval.

Voir la notice LEVOYAGE EN ALLEMAGNE DE 1838

******

ALLEMAGNE DU NORD. — PARIS À FRANCFORT.

IIIe et dernière lettre. — UNE VISITE AU BOURREAU DE BADEN.

Nous venions de remonter le Rhin, de Mayence à Manheim, toute une longue journée ; nous avions passé lentement devant Spire éclairée des derniers rayons du jour, et nous regrettions d’arriver en pleine nuit à Manheim, qui présente le soir, comme Mayence, l’aspect d’une ville orientale. Ses édifices de pierre rouge, ses coupoles, ses tours nombreuses aux flèches bizarres, confirment cette illusion, qui serait beaucoup plus complète encore si le soleil ne se couchait pas sur la rive opposée du fleuve. Mais un clair de lune très pur nous rendit une partie de l’effet que nous espérions. Mon illustre compagnon de voyage put emporter de ce spectacle une impression assez complète pour que je doive me dispenser d’en rendre compte au public, avant ou après lui.

La même raison m’interdirait la description intérieure de Manheim, si je n’étais habitué à traverser les villes en flâneur plutôt qu’en touriste, content de respirer l’air d’un lieu étranger, de me mêler à cette foule que je ne verrai plus, de hanter ses bals, ses tavernes et ses théâtres, et de rencontrer par hasard quelque église, quelque fontaine, quelque statue qu’on ne m’a pas indiquée et qui souvent manque en effet sur le livret du voyageur. J’aurai donc fini ma description en deux mots. Cette ville est fort jolie, fort propre, et toute bâtie en damier. Les grands-ducs de Bade ont été de tout temps fanatiques de la ligne droite ou de la courbe régulière ; ainsi Carlsruhe est bâtie en éventail ; du centre de la ville, où est situé le palais, on peut regarder à la fois dans toutes les rues ; le souverain, en se mettant à sa fenêtre, est sûr que personne ne peut entrer ou sortir des maisons, circuler dans les rues ou sur les places, sans être vu de lui. Une ville ainsi construite peut épargner bien des frais de police et de surveillance de tout genre. Manheim, cette seconde capitale du duché, ne le cède guère à Carlsruhe sous ce rapport. Il suffit d’une douzaine de factionnaires postés aux carrefours à angles droits pour tenir en respect toute la cité. C’est pourtant à Manheim que fut commis l’assassinat de Kotzebue par Carl Sand ; mais aussi faut-il dire qu’à peine sorti de la maison de sa victime, Sand se trouva saisi par les pacifiques soldats du grand-duc.

Cette lugubre tragédie nous préoccupait avant tout dans le court séjour que nous fîmes à Manheim, aussi nous fûmes heureux d’apprendre que le célèbre acteur tragique Jerrmann se trouvait alors dans la ville. Nous l’allâmes demander au théâtre, sûrs qu’il serait charmé de nous servir de cicérone et d’obliger à la fois un poète dramatique et un feuilletoniste français, lui qui, quoique Allemand, a joué les tragédies de Corneille à la Comédie-Française. M. Jerrmann était à la répétition. Dès que nous apprîmes que c’était le Roi Lear qu’on répétait, nous demandâmes à être introduits, ce qu’on nous accorda facilement, toujours à raison de nos qualités.

L’intérieur des théâtres allemands est complètement semblable à celui des nôtres ; nos habitudes de coulisses nous servirent donc merveilleusement à gagner sans bruit une place au parterre, et là nous entendîmes deux beaux actes, joués en redingotes et paletots, mais avec cette intelligence et cette harmonie d’ensemble que l’on admire sur les plus petites scènes de l’Allemagne.

Toutefois cette épithète ne peut être donnée à celle de Manheim. Nous songions avec un saint respect, auquel aidait du reste l’obscurité du lieu, que ce fut à ce théâtre même que l’on représenta les premiers drames de Schiller. La répétition qui avait lieu devant nous montrait que ce noble théâtre n’avait pas dégénéré.

Dès que M. Jerrmann fut averti de notre présence, il vint à nous, se félicita surtout de faire la connaissance d’un auteur dont il avait traduit plusieurs ouvrages, et voulut bien nous montrer la ville en détail. Nous visitâmes la résidence, tout à fait royale, les vastes jardins qui côtoyent le Necker (sic), prêt à se jeter dans le Rhin ; nous admirâmes la disposition des massifs de verdure, les longs chemins sablés qui vont se perdre au bord du fleuve, les pelouses touffues, et ce cercle d’eaux vives qui partout encadre l’horizon ; mais nous fûmes distraits facilement de cette admiration, lorsque M. Jerrmann nous apprit que dans ces jardins mêmes, le long d’une de ces allées, Carl Sand s’était rencontré avec Kotzebue, qu’il devait frapper trois heures plus tard, et sans le connaître, avait croisé sa marche plusieurs fois.

Je ne prétends pas raconter cette histoire si connue, que d’ailleurs l’autre plume, plus sûre et plus dramatique, a nouvellement retracée dans tous ses détails ; je glane seulement quelques souvenirs échappés ou négligés comme de peu d’importance ; d’ailleurs, Carl Sand obtiendra toujours un privilège d’intérêt.

En sortant de la résidence par une galerie latérale, nous rencontrâmes l’église des Jésuites, bâtie en style rococo, dont la grille est un chef-d’œuvre de serrurerie du temps. Je n’oserais affirmer que le portail ne soit pas orné de divinités mythologiques ; peut-être aussi sont-ce de simples allégories chrétiennes ; mais alors la Foi ressemblerait bien à Minerve, et la Charité à Vénus. Du reste, le théâtre est situé tout en face, et ses muses classiques paraissent être de la même époque et des mêmes sculpteurs. C’est un magnifique bâtiment qui tient la moitié de la place. Deux rues plus loin, nous arrivâmes à la maison de Kotzebue, qui n’a rien de remarquable à l’extérieur. On sait tout ce qui s’y passa. Carl Sand, arrivé le matin même, vint demander à parler à l’écrivain célèbre, qui était soupçonné d’avoir vendu sa plume à la Russie. On fit entrer le jeune homme dans une pièce du rez-de-chaussée. Ce jour-là même (c’était dans la soirée), Kotzebue recevait du monde, plusieurs dames venaient d’arriver. A peine Kotzebue fut-il entré dans la chambre où Sand l’attendait, que ce dernier se jeta sur lui et le frappa d’un poignard. La fille de Kotzebue entra la première et se précipita en criant sur le corps de son père. Sand, ému vivement de ce spectacle, sortit rapidement de la maison, et, prêt à être saisi par des soldats qui passaient, il se frappa lui-même en criant : Vive l’Allemagne ! La blessure qu’il se fit alors fut si grave, qu’il en souffrit continuellement pendant les dix mois que dura son procès, et en serait mort sans doute dans le cas même où sa liberté lui aurait été rendue.

Plus loin, l’on nous montra l’auberge où il était descendu et où il avait dîné à table d’hôte le jour même de l’assassinat. Après le repas, il était resté une demi-heure encore à causer sur la théologie avec un ecclésiastique. Toute la ville est remplie de ce drame, et les habitans n’ont guère d’autres récits à faire aux étrangers. On nous conduisit encore au cimetière, où la victime et l’assassin reposent dans la même enceinte. Seulement Carl Sand est enterré dans un coin, et la place où furent déposés son corps et sa tête n’a d’autre ornement qu’un prunier sauvage. Pendant long-temps ce fut, nous dit-on, un lieu de pèlerinage, où l’on venait de toute l’Allemagne ; le prunier était dépouillé de toutes ses feuilles et de toutes ses branches à chaque saison.

La tombe de Kotzebue avait eu aussi ses fidèles moins nombreux. C’est un monument de pierre grise d’une apparence bizarre. Une pierre carrée qui le surmonte, posée sur un de ses angles, est soutenue par deux masques antiques qui expriment la douleur. Le tout a un aspect de tombeau païen, qui convient assez aux mânes philosophiques du voltairien Kotzebue. On ne peut douter qu’il n’y ait eu dans l’action de Carl Sand beaucoup de fanatisme religieux.

Nous remontâmes en voiture à la porte du cimetière pour nous diriger vers Heidelberg où nous devions coucher. La soirée était charmante après une belle journée d’automne ; la foule bigarrée rentrait déjà dans la ville, abandonnant les jolies maisons de campagne, les jardins publics, les maisons de campagne, les cafés et les brasseries ; la plupart nous saluaient sans nous connaître, comme c’est l’usage dans le pays de Bade, et ce tableau du retour en ville d’une population calme et bienveillante, qui avait assurément bien employé sa journée, nous faisait penser à Auguste Lafontaine et à Gessner. Pourtant mon compagnon ne pouvait s’arracher au souvenir sanglant de Carl Sand. Il venait de voir le cimetière, il voulait voir le lieu de l’exécution, tant c’est un fidèle voyageur et un fidèle historien. On nous avait bien dit que nous rencontrerions, au sortir de Manheim, une grande prairie verte, à gauche, et que c’était là ; mais rien n’indiquait le lieu particulier du sacrifice. Nous n’osions trop arrêter les paysans pour nous le montrer, de peur d’inquiéter la police du pays ; mais on nous apprit depuis qu’il était aussi simple de parler de cela dans le duché, que de la pluie et du beau temps. Un vénérable monsieur nous voyant arrêtés sur la route, se douta de l’objet de notre attention, et nous indiqua tout dans le plus grand détail. Ici était l’échafaud, là les troupes rangées dès la pointe du jour ; par là l’on attendait les étudians d’Heidelberg ; mais ils arrivèrent trop tard, l’heure ayant été avancée ; ils ne purent que tremper leurs mouchoirs dans le sang et se partager les reliques de celui qu’ils appelaient le martyr.

Notre interlocuteur voulut bien nous donner une foule d’autres détails, tant sur cette fatale journée de l’exécution que sur le caractère, les habitudes et les conversations de Sand pendant les dix mois de captivité qui précédèrent sa mort ; il nous offrit de nous conduire chez lui pour nous faire [voir] un portrait unique qu’il avait fait faire lui-même à cette époque, mais il était trop tard pour que nous pussions nous arrêter encore à Manheim. Lorsque nous remerciâmes cet obligeant inconnu en prenant congé de lui, il nous dit : « Vous venez de causer avec le directeur de la prison de Manheim, qui a gardé Sand pendant dix mois. » Il n’eût pas été moins étonné s’il eût su à qui il venait de parler lui-même, mais mon compagnon ne jugea pas à propos de compléter le coup de théâtre.

Je croyais pour ma part en avoir fini avec Sand, dont je n’ai jamais beaucoup affectionné l’héroïsme, sans nier toutefois l’espèce de grandeur qui s’attache à ce souvenir ; mais un écrivain consciencieux a des curiosités qui sont aussi des devoirs, et c’est ce qui va expliquer jusqu’à quelles profondeurs d’investigation nous dûmes descendre, mon compagnon de route et moi ; lui pour les charges de sa renommée, moi pour l’agrément de sa société.

Le directeur de la prison nous avait parlé beaucoup de l’exécuteur qui avait tranché la tête de Sand. Un crime est une chose si rare dans le duché de Bade, que cette profession est presque une sinécure. Toutefois elle rapporte plus de trois mille florins, sans compter une foule de bénéfices accessoires. L’exécution de Sand fut une fortune pour cet homme, qui vendit tous les cheveux du jeune homme un à un, à la moitié de l’Allemagne. Je vous dirai que ce serait là un terrible peuple, si ce n’était bien évidemment le plus heureux des peuples et le mieux gouverné peut-être. Je vais citer un trait qui montre que ce fanatisme alla jusqu’au ridicule le plus violent. Le même exécuteur, connu pour un des plus grands admirateurs de son héros, fit construire, en découpant le bois de l’échafaud, une tonnelle égayée de vignes grimpantes, où l’on venait pieusement boire de la bierre à la mémoire de Sand.

Puisque j’en dis tant déjà, il faut tout dire. Nous apprîmes que, le bourreau de Sand étant mort, son fils continuait le même état, et demeurait à Heidelberg. On nous conseilla de l’aller voir. Sur notre premier mouvement de répugnance, on nous répondit qu’en Allemagne les exécuteurs n’étaient pas précisément entourés du même préjugé que chez nous. Le bourreau est ordinairement, dit-on, d’une famille noble déchue. Dans les cérémonies du siècle passé, il marchait à la suite du cortège de la noblesse, et en tête, par conséquent, de celui des bourgeois. En outre, il est tenu d’avoir pris le grade de docteur en chirurgie. C’est donc une sorte de médecin, qui coupe la tête comme les autres couperaient une jambe : peut-on dire que ses opérations aient seules le privilège de donner la mort ?

C’était au bout de la ville d’Heidelberg, riante et brumeuse, encaissée dans les montagnes, baigée par le Necker, pleine d’étudians, de cafés, de brasseries, avec son beau château de la Renaissance à demi-ruiné, quel dommage ! Un château de Touraine dans une forteresse de Souabe ! Mais la description sera pour une autre fois : au bout de la ville, dis-je, la dernière maison, à gauche... Comme tout cela est allemand et romantique, et tout cela est vrai pourtant... C’est la maison du docteur W***, c’est la sienne.

Nous n’étions pas sans émotion en touchant le marteau de ce logis d’une apparence particulièrement propre et gaie. Des enfans de la ville s’assemblaient derrière nous, mais sans mauvaise intention ; à Paris, l’on eût jeté des pierres. Une seule idée nous fit rire : ce fut le souvenir d’un monsieur, dégoûté de la vie, qui avait fait une visite pareille à M. Samson, et lui avait dit, en le saluant poliment : « Monsieur, je désirerais que vous me guillotinassiez. » Cet imparfait du subjonctif d’un pareil verbe m’a toujours paru fort plaisant. Je crois avoir lu le fait dans les contes d’un lycantrope. Nous voilà donc toujours frappant à la porte du bourreau, car on n’ouvre pas. Quel épisode pour un de ces romans qu’on faisait il y a quelques années ! Mais le temps n’était plus de ces ogreries littéraires, et notre démarche était bien naïve et toute dans l’intérêt de l’art et de la vérité.

Au bout de dix minutes, nous entendîmes un bruit de talons éperonnés, puis on ouvrit la porte en tirant beaucoup de verroux. Un homme fort jeune, un peu trapu dans sa taille, à la figure romantique, nous demanda ce que nous voulions sans nous prier d’entrer. Nous lui dîmes que nous étions des écrivains et cherchions à réunir des renseignemens sur Carl Sand. Alors il nous ouvrit entièrement la porte et nous indiqua une salle de rez-de-chaussée fort claire, nous priant d’attendre qu’il eût refermé la lourde porte, ce qu’il fit avec soin.

La chambre où il nous rejoignit après un instant, et qui semblait être son cabinet de travail, était ornée de gravures et d’oiseaux empaillés. Vous êtes chasseur ! » lui dit mon compagnon en frappant sur un fusil à deux coups suspendu au mur. Il répondit par un signe. Pendant l’instant que nous étions restés seuls, j’avais pu jeter les yeux sur une bibliothèque où se trouvaient des livres d’histoire et de poésie. La table placée au milieu de la chambre était couverte de livres et de feuilles manuscrites ; sur la cheminée il y avait des bocaux d’animaux conservés dans l’esprit de vin ; il nous apprit lui-même qu’il s’occupait beaucoup d’histoire naturelle. On comprend que notre conversation ne pouvait rester long-temps dans le vague ; nos préoccupations historiques pouvaient seules donner quelque convenance à notre visite, surtout vis-à-vis d’un homme auquel il paraissait impossible d’offrir quelque rémunération. Le docteur W*** nous donna encore beaucoup de détails, dont plusieurs répétaient ceux que notre passant de la veille nous avait racontés déjà ; il nous fit voir même, après quelque hésitation, le sabre dont son père s’était servi, dont la forme nous étonna.

Nous nous étions imaginé jusque-là que l’on enlevait la tête fort simplement d’un bon coup de sabre de dragon ou de cimeterre à la turque. L’instrument que nous avions sous les yeux confondait toutes nos idées. Le tranchant était en dedans comme celui d’une serpette, de plus, la lame était creuse et contenait du vif argent, afin que l’élan étant donné au sabre, ce métal, se portant vers la pointe, rendît le coup plus assuré. Ainsi toute l’adresse du... docteur consiste à combiner un mouvement de rotation autour du col, qui, avant de toucher l’os, enlève presque toute la chair ; on ne tranche donc pas la tête, on la cueille, pour ainsi dire. Nous nous contentâmes de l’explication sans demander aucune expérience.

D’ailleurs, notre pauvre exécuteur de Bade n’a jamais exercé le terrible état de son père. Il nous a confié même qu’il tremblait tous les jours qu’il se commît un crime dans le duché, ce qui est heureusement fort rare, et qu’il ne savait trop à quoi il se résoudrait dans ce cas. Curieux comme des Anglais, nous demandâmes encore à voir la tonnelle dont on nous avait parlé à Heidelberg. Le docteur W***, n’ayant pas le temps de nous accompagner au jardin de son père où elle se trouve, appela son domestique qui nous y conduisit à travers les champs.

Ce jardin est situé au sommet d’une colline chargée de vignes. Un joli pavillon, autrefois ouvert aux buveurs et maintenant fermé depuis que l’enthousiasme s’est refroidi par le temps, s’élève au centre de cette petite propriété, et des deux côtés de ce pavillon, il y a une tonnelle dont le bois disparaît sous les pampres. Mais laquelle des deux est la tonnelle sacrée aux fidèles de Carl Sand ? Notre scrupule historique allait à ce point que nous voulions pouvoir dire si c’était celle de gauche ou de droite. Le valet l’ignorait lui-même, mais il nous dit : « Avez-vous un couteau ? — Oui ; pourquoi faire ? — Pour faire une entaille dans le bois. Les échafauds se font en sapin. » En effet, l’un des berceaux était en chêne, l’autre en sapin.

Tout ce que je raconte ici a déjà plus d’un an de date. Il y a quelques mois, j’ai traversé de nouveau ce beau duché de Bade, qui est le plus charmant pays de l’Allemagne, je le sais à présent ; l’hiver ne lui avait pas enlevé tout son charme ; sous un ciel un peu pâle, l’horizon se teignait toujours de la verdure éternelle des sapins ; les monts couronnés de châteaux s’élançaient toujours du sein de cette Forêt Noire qui règne sur une étendue de cent lieues, et la pierre rouge des édifices, des églises et des palais semblait toujours chauffée des rayons d’un soleil ardent. Quand j’arrivai à Carlsrouhe, on ne parlait que d’une séance orageuse de la chambre des députés (de Bade), qui venait d’avoir lieu la veille. Des membres de l’opposition avaient demandé l’abolition de la peine de mort ; le parti conservateur s’était vivement prononcé contre cette proposition. Enfin, des esprits modérés avaient proposé un amendement qui devait concilier les partisans des coutumes féodales et les propagateurs des idées nouvelles. Ces philanthropes demandaient l’introduction de la guillotine, pour remplacer le vieux système d’exécution.

Cette motion révolutionnaire a été au moment de triompher. Seulement les conservateurs ont exprimé leur crainte que l’introduction de la guillotine ne fût un acheminement vers les idées libérales, et ne provoquât la sympathie du peuple pour les autres institutions progressives de la France. La question en est encore là, je crois. Notre connaissance d’Heidelberg, le docteur W***, attend sans doute avec impatience la décision représentative qui, probablement, fixera son sort et ses attributions futures. Je doute que ce jeune homme, qui paraissait effrayé de sa condition terrible et noble à la fois, de chirurgien de gens bien portans, se résigne à l’humble emploi que nos mœurs ont fait à ses pareils, et qui ressemble terriblement à un service de portier.

GÉRARD

______

GÉRARD DE NERVAL - SYLVIE LÉCUYER tous droits réservés @

CE SITE / REPÈRES BIOGRAPHIQUES / TEXTES / NOTICES / BELLES PAGES / MANUSCRITS AUTOGRAPHES / RECHERCHES AVANCÉES