TEXTES
1824, Poésies diverses (manuscrit autographe)
1824, L’Enterrement de la Quotidienne (manuscrit autographe)
1824, Poésies et poèmes (manuscrit autographe)
1825, « Pour la biographie des biographes » (manuscrit autographe)
15 février 1826 (BF), Napoléon et la France guerrière, chez Ladvocat
6 mai 1826 (BF), Complainte sur l’immortalité de M. Briffaut, par Cadet Roussel, chez Touquet
6 mai 1826 (BF), Monsieur Dentscourt ou le Cuisinier d’un grand homme, chez Touquet
20 mai 1826 (BF), Les Hauts faits des Jésuites, par Beuglant, chez Touquet
12 août 1826 (BF), Épître à M. de Villèle (Mercure de France du XIXe siècle)
11 novembre 1826 (BF), Napoléon et Talma, chez Touquet
13 et 30 décembre 1826 (BF), L’Académie ou les membres introuvables, par Gérard, chez Touquet
16 mai 1827 (BF), Élégies nationales et Satires politiques, par Gérard, chez Touquet
29 juin 1827, La dernière scène de Faust (Mercure de France au XIXe siècle)
28 novembre 1827 (BF), Faust, tragédie de Goëthe, 1828, chez Dondey-Dupré
15 décembre 1827, A Auguste H…Y (Almanach des muses pour 1828)
1828? Faust (manuscrit autographe)
1828? Le Nouveau genre (manuscrit autographe)
mai 1829, Lénore. Ballade allemande imitée de Bürger (La Psyché)
août 1829, Le Plongeur. Ballade, (La Psyché)
octobre 1829, A Schmied. Ode de Klopstock (La Psyché)
24 octobre 1829, Robert et Clairette. Ballade allemande de Tiedge (Mercure de France au XIXe siècle)
21 novembre 1829, Chant de l’épée. Traduit de Korner (Mercure de France au XIXe siècle)
19 décembre 1829, Lénore. Traduction littérale de Bürger (Mercure de France au XIXe siècle)
janvier 1830, La Lénore de Bürger, nouvelle traduction littérale (La Psyché)
16 janvier 1830, Ma Patrie, de Klopstock (Mercure de France au XIXe siècle)
23 janvier 1830, Légende, par Goethe (Mercure de France au XIXe siècle)
6 février (BF) Poésies allemandes, Klopstock, Goethe, Schiller, Burger (Bibliothèque choisie)
13 février 1830, Les Papillons (Mercure de France au XIXe siècle)
13 février 1830, Appel, par Koerner (1813) (Mercure de France au XIXe siècle)
13 mars 1830, L’Ombre de Koerner, par Uhland, 1816 (Mercure de France au XIXe siècle)
27 mars 1830, La Nuit du Nouvel an d’un malheureux, de Jean-Paul Richter (La Tribune romantique)
29 avril 1830, La Pipe, chanson traduite de l’allemand, de Pfeffel (La Tribune romantique)
13 mai 1830 Le Cabaret de la mère Saguet (Le Gastronome)
mai 1830, M. Jay et les pointus littéraires (La Tribune romantique)
juillet ? 1830, Récit des journées des 27-29 juillet (manuscrit autographe)
14 août 1830, Le Peuple (Mercure de France au XIXe siècle)
11 décembre 1830, A Victor Hugo. Les Doctrinaires (Almanach des muses pour 1831)
29 décembre 1830, La Malade (Le Cabinet de lecture )
29 janvier 1831, Odelette, Le Vingt-cinq mars (Almanach dédié aux demoiselles)
14 mars 1831, En avant, marche! (Cabinet de lecture)
23 avril 1831, Bardit, traduit du haut-allemand (Mercure de France au XIXe siècle)
7 mai 1831, Profession de foi (Mercure de France au XIXe siècle)
25 juin et 9 juillet 1831, Nicolas Flamel, drame-chronique (Mercure de France au XIXe siècle)
4 décembre 1831, Cour de prison, Le Soleil et la gloire (Le Cabinet de lecture)
17 décembre 1831, Fantaisie, odelette (Annales romantiques pour 1832)
24 septembre 1832, La Main de gloire, histoire macaronique (Le Cabinet de lecture)
14 décembre 1834, Odelettes (Annales romantiques pour 1835)
1835-1838 ? Lettres d’amour (manuscrits autographes)
26 mars et 20 juin 1836, De l’Aristocratie en France (Le Carrousel)
20 et 26 mars 1837, De l’avenir de la tragédie (La Charte de 1830)
12 août 1838, Les Bayadères à Paris (Le Messager)
18 septembre 1838, A M. B*** (Le Messager)
2 octobre 1838, La ville de Strasbourg. A M. B****** (Le Messager)
26 octobre 1838, Lettre de voyage. Bade (Le Messager)
31 octobre 1838, Lettre de voyage. Lichtenthal (Le Messager)
24 novembre 1838, Léo Burckart (manuscrit remis à la censure)
25, 26 et 28 juin 1839, Le Fort de Bitche. Souvenir de la Révolution française (Le Messager)
13 juillet 1839 (BF) Léo Burckart, chez Barba et Desessart
19 juillet 1839, « Le Mort-vivant », drame de M. de Chavagneux (La Presse)
15 et 16-17 août 1839, Les Deux rendez-vous, intermède (La Presse)
17 et 18 septembre 1839, Biographie singulière de Raoul Spifamme, seigneur des Granges (La Presse)
28 janvier 1840, Lettre de voyage I (La Presse)
25 février 1840, Le Magnétiseur
5 mars 1840, Lettre de voyage II (La Presse)
8 mars 1840, Lettre sur Vienne (L’Artiste)
26 mars 1840, Lettre de voyage III (La Presse)
28 juin 1840, Lettre de voyage IV, Un jour à Munich (La Presse)
18 juillet 1840 (BF) Faust de Goëthe suivi du second Faust, chez Gosselin
26 juillet 1840, Allemagne du Nord - Paris à Francfort I (La Presse)
29 juillet, 1840, Allemagne du Nord - Paris à Francfort II (La Presse)
30 juillet 1840, Allemagne du Nord - Paris à Francfort III (La Presse)
11 février 1841, Une Journée à Liège (La Presse)
18 février 1841, L’Hiver à Bruxelles (La Presse)
1841 ? Première version d’Aurélia (feuillets autographes)
février-mars 1841, Lettre à Muffe, (sonnets, manuscrit autographe)
1841 ? La Tête armée (manuscrit autographe)
mars 1841, Généalogie dite fantastique (manuscrit autographe)
1er mars 1841, Jules Janin, Gérard de Nerval (Journal des Débats)
5 mars 1841, Lettre à Edmond Leclerc
7 mars 1841, Les Amours de Vienne (Revue de Paris)
31 mars 1841, Lettre à Auguste Cavé
11 avril 1841, Mémoires d’un Parisien. Sainte-Pélagie en 1832 (L’Artiste)
9 novembre 1841, Lettre à Ida Ferrier-Dumas
novembre? 1841, Lettre à Victor Loubens
10 juillet 1842, Les Vieilles ballades françaises (La Sylphide)
15 octobre 1842, Rêverie de Charles VI (La Sylphide)
24 décembre 1842, Un Roman à faire (La Sylphide)
19 et 26 mars 1843, Jemmy O’Dougherty (La Sylphide)
11 février 1844, Une Journée en Grèce (L’Artiste)
10 mars 1844, Le Roman tragique (L’Artiste)
17 mars 1844, Le Boulevard du Temple, 1re livraison (L’Artiste)
31 mars 1844, Le Christ aux oliviers (L’Artiste)
5 mai 1844, Le Boulevard du Temple 2e livraison (L’Artiste)
12 mai 1844, Le Boulevard du Temple, 3e livraison (L’Artiste)
2 juin 1844, Paradoxe et Vérité (L’Artiste)
30 juin 1844, Voyage à Cythère (L’Artiste)
28 juillet 1844, Une Lithographie mystique (L’Artiste)
11 août 1844, Voyage à Cythère III et IV (L’Artiste)
15 septembre, Diorama (L’Artiste-Revue de Paris)
29 septembre 1844, Pantaloon Stoomwerktuimaker (L’Artiste)
20 octobre 1844, Les Délices de la Hollande I (La Sylphide)
8 décembre 1844, Les Délices de la Hollande II (La Sylphide)
16 mars 1845, Pensée antique (L’Artiste)
19 avril 1845 (BF), Le Diable amoureux par J. Cazotte, préface de Nerval, chez Ganivet
1er juin 1845, Souvenirs de l’Archipel. Cérigo (L’Artiste-Revue de Paris)
6 juillet 1845, L’Illusion (L’Artiste-Revue de Paris)
5 octobre 1845, Strasbourg (L’Artiste-Revue de Paris)
novembre-décembre 1845, Le Temple d’Isis. Souvenir de Pompéi (La Phalange)
28 décembre 1845, Vers dorés (L’Artiste-Revue de Paris)
1er mars 1846, Sensations d’un voyageur enthousiaste I (L’Artiste-Revue de Paris)
15 mars 1846, Sensations d’un voyageur enthousiaste II (L’Artiste-Revue de Paris)
1er mai 1846, Les Femmes du Caire. Scènes de la vie égyptienne (Revue des Deux Mondes)
17 mai 1846, Sensations d’un voyageur enthousiaste III (L’Artiste-Revue de Paris)
12 juillet 1846 Sensations d’un voyageur enthousiaste IV (L’Artiste-Revue de Paris)
16 août 1846, Un Tour dans le Nord. Angleterre et Flandre (L’Artiste-Revue de Paris)
30 août 1846, De Ramsgate à Anvers (L’Artiste-Revue de Paris)
20 septembre 1846, Une Nuit à Londres (L’Artiste-Revue de Paris)
1er novembre 1846, Un Tour dans le Nord III (L’Artiste-Revue de Paris)
22 novembre 1846, Un Tour dans le Nord IV (L’Artiste-Revue de Paris)
15 décembre 1846, Scènes de la vie égyptienne moderne. La Cange du Nil (Revue des Deux Mondes)
1847, Scénario des deux premiers actes des Monténégrins
15 février 1847, La Santa-Barbara. Scènes de la vie orientale (Revue des Deux Mondes)
15 mai 1847, Les Maronites. Un Prince du Liban (Revue des Deux Mondes)
15 août 1847, Les Druses (Revue des Deux Mondes)
17 octobre 1847, Les Akkals (Revue des Deux Mondes)
21 novembre 1847, Souvenirs de l’Archipel. Les Moulins de Syra (L’Artiste-Revue de Paris)
15 juillet 1848, Les Poésies de Henri Heine (Revue des Deux Mondes)
15 septembre 1848, Les Poésies de Henri Heine, L’Intermezzo (Revue des Deux Mondes)
1er-27 mars 1849, Le Marquis de Fayolle, 1re partie (Le Temps)
26 avril 16 mai 1849, Le Marquis de Fayolle, 2e partie (Le Temps)
6 octobre 1849, Le Diable rouge (Almanach cabalistique pour 1850)
7 mars-19 avril 1850, Les Nuits du Ramazan (Le National)
15 août 1850, Les Confidences de Nicolas, 1re livraison (Revue des Deux Mondes)
26 août 1850, Le Faust du Gymnase (La Presse)
1er septembre 1850, Les Confidences de Nicolas, 2e livraison (Revue des Deux Mondes)
9 septembre 1850, Excursion rhénane (La Presse)
15 septembre 1850, Les Confidences de Nicolas, 3e livraison (Revue des Deux Mondes)
18 et 19 septembre 1850, Les Fêtes de Weimar (La Presse)
1er octobre 1850, Goethe et Herder (L’Artiste-Revue de Paris)
24 octobre-22 décembre 1850, Les Faux-Saulniers (Le National)
29 décembre 1850, Les Livres d’enfants, La Reine des poissons (Le National)
novembre 1851, Quintus Aucler (Revue de Paris)
24 janvier 1852 (BF), L’Imagier de Harlem, Librairie théâtrale
15 juin 1852, Les Fêtes de mai en Hollande (Revue des Deux Mondes)
1er juillet 1852, La Bohême galante I (L’Artiste)
15 juillet 1852, La Bohême galante II (L’Artiste)
1er août 1852, La Bohême galante III (L’Artiste)
15 août 1852, La Bohême galante IV (L’Artiste)
21 août 1852 (BF), Lorely. Souvenirs d’Allemagne, chez Giraud et Dagneau (Préface à Jules Janin)
1er septembre 1852, La Bohême galante V (L’Artiste)
15 septembre 1852, La Bohême galante VI (L’Artiste)
1er octobre 1852, La Bohême galante VII (L’Artiste)
9 octobre 1852, Les Nuits d’octobre, 1re livraison (L’Illustration)
15 octobre 1852, La Bohême galante VIII (L’Artiste)
23 octobre 1852, Les Nuits d’octobre, 2e livraison (L’Illustration)
30 octobre 1852, Les Nuits d’octobre, 3e livraison (L’Illustration)
1er novembre 1852, La Bohême galante IX (L’Artiste)
6 novembre 1852, Les Nuits d’octobre, 4e livraison (L’Illustration)
13 novembre 1852, Les Nuits d’octobre, 5e livraison (L’Illustration)
15 novembre 1852, La Bohême galante X (L’Artiste)
20 novembre 1852, Les Illuminés, chez Victor Lecou (« La Bibliothèque de mon oncle »)
1er décembre 1852, La Bohême galante XI (L’Artiste)
15 décembre 1852, La Bohême galante XII (L’Artiste)
1er janvier 1853 (BF), Petits Châteaux de Bohême. Prose et Poésie, chez Eugène Didier
15 août 1853, Sylvie. Souvenirs du Valois (Revue des Deux Mondes)
14 novembre 1853, Lettre à Alexandre Dumas
25 novembre 1853-octobre 1854, Lettres à Émile Blanche
10 décembre 1853, Alexandre Dumas, Causerie avec mes lecteurs (Le Mousquetaire)
17 décembre 1853, Octavie (Le Mousquetaire)
1853-1854, Le Comte de Saint-Germain (manuscrit autographe)
28 janvier 1854 (BF) Les Filles du feu, préface, Les Chimères, chez Daniel Giraud
31 octobre 1854, Pandora (Le Mousquetaire)
25 novembre 1854, Pandora, épreuves du Mousquetaire
Pandora, texte reconstitué par Jean Guillaume en 1968
Pandora, texte reconstitué par Jean Senelier en 1975
30 décembre 1854, Promenades et Souvenirs, 1re livraison (L’Illustration)
1854 ? Sydonie (manuscrit autographe)
1854? Emerance (manuscrit autographe)
1854? Promenades et Souvenirs (manuscrit autographe)
janvier 1855, Oeuvres complètes (manuscrit autographe)
1er janvier 1855, Aurélia ou le Rêve et la Vie (Revue de Paris)
6 janvier 1855, Promenades et Souvenirs, 2e livraison (L’Illustration)
3 février 1855, Promenades et Souvenirs, 3e livraison (L’Illustration)
15 février 1855, Aurélia ou Le Rêve et la Vie, seconde partie (Revue de Paris)
15 mars 1855, Desiderata (Revue de Paris)
1866, La Forêt noire, scénario
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BF: annonce dans la Bibliographie de la France
Manuscrit autographe: manuscrit non publié du vivant de Nerval
28 janvier 1854 (BF) — Les Filles du feu, Paris, chez Daniel Giraud, Chansons et légendes du Valois, p. 179-195.
En 1854, alors que Nerval s'est décidé à inclure Sylvie aux recueil des Filles du feu, il choisit de faire suivre sa nouvelle d'une étude sur les vieilles chansons populaire "du Valois", dit-il ici. Il reprend en fait un article intitulé Les Vieilles ballades françaises, publié en 1842 dans La Sylphide, repris, avec des variantes dans La Bohême galante, 8e livraison, feuilleton du 15 octobre 1852 dans L'Artiste. La réappropriation au Valois de ces chansons populaires montre combien, à la fin de sa vie, Nerval est revenu avec émotion aux origines de sa petite enfance à Mortefontaine.
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CHANSONS ET LÉGENDES DU VALOIS
Chaque fois que ma pensée se reporte aux souvenirs de cette province du Valois, je me rappelle avec ravissement les chants et les récits qui ont bercé mon enfance. La maison de mon oncle était toute pleine de voix mélodieuses, et celles des servantes qui nous avaient suivi à Paris chantaient tout le jour les ballades joyeuses de leur jeunesse, dont malheureusement je ne puis citer les airs. J’en ai donné plus haut quelques fragments. Aujourd’hui, je ne puis arriver à les compléter, car tout cela est profondément oublié ; le secret en est demeuré dans la tombe des aïeules. On publie aujourd’hui les chansons patoises de Bretagne ou d’Aquitaine, mais aucun chant des vieilles provinces où s’est toujours parlé la vraie langue française ne nous sera conservé. C’est qu’on n’a jamais voulu admettre dans les livres des vers composés sans souci de la rime, de la prosodie et de la syntaxe ; la langue du berger, du marinier, du charretier qui passe, est bien la nôtre, à quelques élisions près, avec des tournures douteuses, des mots hasardés, des terminaisons et des liaisons de fantaisie, mais elle porte un cachet d’ignorance qui révolte l’homme du monde, bien plus que ne fait le patois. Pourtant ce langage a ses règles, ou du moins ses habitudes régulières, et il est fâcheux que des couplets tels que ceux de la célèbre romance : Si j’étais hirondelle, soient abandonnés, pour deux ou trois consonnes singulièrement placées, au répertoire chantant des concierges et des cuisinières.
Quoi de plus gracieux et de plus poétique pourtant :
Si j’étais hirondelle ! ⎼ Que je puisse voler, ⎼ Sur votre sein, la belle, ⎼ J'irais me reposer !
Il faut continuer, il est vrai, par : J'ai z'un coquin de frère..., ou risquer un hiatus terrible ; mais pourquoi aussi la langue a-t-elle repoussé ce z si commode, si liant, si séduisant qui faisait tout le charme du langage de l'ancien Arlequin, et que la jeunesse dorée du Directoire a tenté en vain de faire passer dans le langage des salons ?
Ce ne serait rien encore, et de légères corrections rendraient à notre poésie légère, si pauvre, si peu inspirée, ces charmantes et naïves productions de poëtes modestes ; mais la rime, cette sévère rime française, comment s'arrangerait-elle du couplet suivant :
La fleur de l'olivier ⎼ Que vous avez aimé, ⎼ Charmante beauté ! ⎼ Et vos beaux yeux charmants, ⎼ Que mon cœur aime tant, ⎼ Les faudra-t-il quitter ?
Observez que la musique se prête admirablement à ces hardiesses ingénues, et trouve dans les assonances, ménagées suffisamment d'ailleurs, toutes les ressources que la poésie doit lui offrir. Voilà deux charmantes chansons, qui ont comme un parfum de la Bible, dont la plupart des couplets sont perdus, parce que personne n'a jamais osé les écrire ou les imprimer. Nous en dirons autant de celle où se trouve la strophe suivante :
Enfin vous voilà donc, ⎼ Ma belle mariée, ⎼ Enfin vous voilà donc ⎼ A votre époux liée, ⎼ Avec un long fils d'or ⎼ Qui ne rompt qu'à la mort !
Quoi de plus pur d'ailleurs comme langue et comme pensée ; mais l'auteur de cet épithalame ne savait pas écrire, et l'imprimerie nous conserve les gravelures de Collé, de Piis et de Panard !
Les richesses poétiques n'ont jamais manqué au marin, ni au soldat français, qui ne rêvent dans leurs chants que filles de roi, sultanes, et même présidentes, comme dans la ballade trop connue :
C'est dans la ville de Bordeaux ⎼ Qu'il est arrivé trois vaisseaux, etc.
Mais le tambour des gardes françaises, où s'arrêtera-t-il, celui-là ?
Un joli tambour s'en allait à la guerre, etc.
La fille du roi est à sa fenêtre, le tambour la demande en mariage : ⎼ Joli tambour, dit le roi, tu n'es pas assez riche ! ⎼ Moi ? dit le tambour sans se déconcerter,
J'ai trois vaisseaux sur la mer gentille, ⎼ L'un chargé d'or, l'autre de perles fines, Et le troisième pour promener ma mie !
⎼ Touche là, tambour, lui dit le roi, tu n'auras pas ma fille ! ⎼ Tant pis ! dit le tambour, j'en trouverai de plus gentilles !...
Après tant de richesses dévolues à la verve un peu gasconne du militaire et du marin, envierons-nous le sort du simple berger ? Le voilà qui chante et qui rêve :
Au jardin de mon père, ⎼ Vole, mon cœur vole ! ⎼ Il y a z'un pommier doux, ⎼ Tout doux !
Trois belles princesses, ⎼ Vole, mon cœur vole, ⎼ Trois belles princesses ⎼ Sont couchées dessous, etc.
Est-ce donc la vraie poésie, est-ce la soif mélancolique de l'idéal qui manque à ce peuple pour comprendre et produire des chants dignes d'être comparés à ceux de l'Allemagne et de l'Angleterre ? Non, certes ; mais il est arrivé qu'en France la littérature n'est jamais descendue au niveau de la grande foule ; les poëtes académiques du dix-septième et du dix-huitième siècle n'auraient pas plus compris de telles inspirations, que les paysans n'eussent admiré leurs odes leurs épîtres et leurs poésies fugitives, si incolores, si gourmées. Pourtant comparons encore la chanson que je vais citer à tous les bouquets à Chloris qui faisaient vers ce temps l'admiration des belles compagnies.
Quand Jean Renaud de la guerre revint, ⎼ Il en revint triste et chagrin ; ⎼ "Bonjour, ma mère. ⎼ Bonjour mon fils ! ⎼ Ta femme est accouchée d'un petit."
"Allez, ma mère, allez devant, ⎼ Faites-moi dresser un beau lit blanc ; ⎼ Mais faites-le dresser si bas ⎼ Que ma femme n'entende pas !"
Et quand ce fut vers le minuit, ⎼ Jean Renaud a rendu l'esprit.
Ici la scène de la ballade change et se transporte dans la chambre de l'accouchée :
"Ah ! dites, ma mère, ma mie, ⎼ Ce que j'entends clouer ici ? ⎼ Ma fille, c'est le charpentier, Qui raccommode le plancher !"
"Ah ! dites, ma mère, ma mie, ⎼ Ce que j'entends chanter ici ? ⎼ Ma fille, c'est la procession ⎼ Qui fait le tour de la maison !"
"Mais dites, ma mère, ma mie, ⎼ Pourquoi donc pleurez-vous ainsi ? ⎼ Hélas ! je ne puis le cacher ; ⎼ C'est Jean Renaud qui est décédé."
"Ma mère ! dites au fossoyeux ⎼ Qu'il fasse la fosse pour deux, ⎼ Et que l'espace y soit si grand, ⎼ Qu'on y renfarme aussi l'enfant !"
Ceci ne le cède en rien aux plus touchantes ballades allemandes, il n'y manque qu'une certaine exécution de détail qui manquait aussi à la légende primitive de Lénore. Mais quel parti encore un poëte eût tiré de la complainte de Saint-Nicolas, que nous allons citer en partie.
Il était trois petits enfants — Qui s’en allaient glaner aux champs,
S’en vont au soir chez un boucher. — « Boucher, voudrais-tu nous loger ? — Entrez, entrez, petits enfants, — Il y a de la place assurément. »
Ils n’étaient pas sitôt entrés, — Que le boucher les a tués, — Les a coupés en petits morceaux, — Mis au saloir comme pourceaux.
Saint Nicolas, au bout d’sept an, — Saint Nicolas vint dans ce champ. — Il s’en alla chez le boucher : — « Boucher, voudrais-tu me loger ? »
« Entrez, entrez, saint Nicolas, — Il y a d’la place, il n’en manque pas. » — Il n’était pas sitôt entré, — Qu’il a demandé à souper.
« Voulez-vous un morceau d’jambon ? — Je n’en veux pas, il n’est pas bon. — Voulez-vous un morceau de veau ? — Je n’en veux pas, il n’est pas beau !
« Du p’tit salé je veux avoir : — Qu’il y a sept ans qu’est dans l’saloir ! » — Quand le boucher entendit cela, — Hors de sa porte il s’enfuya.
« Boucher, boucher, ne t’enfuis pas. — Repens-toi, Dieu te pardonn’ra. » — Saint Nicolas posa trois doigts — Dessus le bord de ce saloir :
Le premier dit : « J’ai bien dormi ! — Le second dit : Et moi aussi ! » — Et le troisième répondit : « Je croyais être en paradis ! »
N’est-ce pas là une ballade d’Uhland, moins les beaux vers ? Mais il ne faut pas croire que l’exécution manque toujours à ces naïves inspirations populaires.
La chanson que nous avons citée plus haut (p. 55) : Le roi Loys est sur son pont a été composée sur un des plus beaux airs qui existent ; c’est comme un chant d’église croisé par un chant de guerre ; on n’a pas conservé la seconde partie de la ballade, dont pourtant nous connaissons vaguement le sujet. Le beau Lautrec, l’amant de cette noble fille, revient de la Palestine au moment où on la portait en terre. Il rencontre l’escorte sur le chemin de Saint-Denis. Sa colère met en fuite prêtres et archers, et le cercueil reste en son pouvoir. " Donnez-moi, dit-il à sa suite, donnez-moi mon couteau d’or fin, que je découse ce drap de lin !" Aussitôt délivrée de son linceul, la belle revient à la vie. Son amant l’enlève et l’emmène dans son château au fond des forêts. Vous croyez qu’ils vécurent heureux et que tout se termina là ; mais une fois plongé dans les douceurs de la vie conjugale, le beau Lautrec n’est plus qu’un mari vulgaire, il passe tout son temps à pêcher au bord de son lac, si bien qu’un jour sa fière épouse vient doucement derrière lui et le pousse résolument dans l’eau noire en lui criant :
Va-t-en, vilain pêche-poisson, — Quand ils seront bons — Nous en mangerons.
Propos mystérieux, digne d’Arcabonne ou de Mélusine.— En expirant, le pauvre châtelain a la force de détacher ses clefs de sa ceinture et de les jeter à la fille du roi en lui disant qu’elle est désormais maîtresse et souveraine, et qu’il se trouve heureux de mourir par sa volonté !... Il y a dans cette conclusion bizarre quelque chose qui frappe involontairement l’esprit, et qui laisse douter si le poëte a voulu finir par un trait de satire, ou si cette belle morte que Lautrec a tirée du linceul n’était pas une sorte de femme vampire, comme les légendes en présentent souvent.
Du reste, les variantes et les interpolations sont fréquentes dans ces chansons, chaque province possédait une version différente. On a recueilli comme une légende du Bourbonnais, la jeune fille de la Garde, qui commence ainsi :
Au château de la Garde —Il y a trois belles filles, — Il y en a une plus belle que le jour, — Hâte-toi, capitaine, —Le duc va l’épouser.
C'est celle que nous avons citée (page 57), qui commence ainsi :
Dessous le rosier blanc — La belle se promène.
Voilà le début, simple et charmant ; où cela se passe-t-il ? Peu importe ! Ce serait si l’on voulait la fille d’un sultan rêvant sous les bosquets de Schiraz. Trois cavaliers passent au clair de lune : — Montez, dit le plus jeune, sur mon beau cheval gris. N’est-ce pas là la course de Lénore, et n’y a-t-il pas une attraction fatale dans ces cavaliers inconnus !
Ils arrivent à la ville, s’arrêtent à une hôtellerie éclairée et bruyante. La pauvre fille tremble de tout son corps :
Aussitôt arrivée, — L’hôtesse la regarde. — " Êtes-vous ici par force — Ou pour votre plaisir ? — Au jardin de mon père — Trois cavaliers m’ont pris."
Sur ce propos le souper se prépare : " Soupez la belle, et soyez heureuse ;
Avec trois capitaines — vous passerez la nuit."
Mais le souper fini, — La belle tomba morte, — Elle tomba morte — Pour ne plus revenir !
" Hélas ! ma mie est morte ! s’écria le plus jeune cavalier, qu’en allons-nous faire !..." Et ils conviennent de la reporter au château de son père, sous le rosier blanc.
Et au bout de trois jours — La belle ressuscite : — "Ouvrez, ouvrez, mon père, —Ouvrez sans plus tarder ! —Trois jours j’ai fait la morte —Pour mon honneur garder".
La vertu des filles du peuple attaquée par des seigneurs félons a fourni encore de nombreux sujets de romances. Il y a, par exemple, la fille d’un pâtissier, que son père envoie porter des gâteaux chez un galant châtelain. Celui-ci la retient jusqu’à la nuit close, et ne veut plus la laisser partir. Pressée de son déshonneur, elle feint de céder, et demande au comte son poignard pour couper une afrafe de son corset. Elle se perce le cœur, et les pâtissiers instituent une fête pour cette martyre boutiquière.
Il y a des chansons de causes célèbres qui offrent un intérêt moins romanesque, mais souvent plein de terreur et d’énergie. Imaginez un homme qui revient de la chasse et qui répond à un autre qui l’interroge :
J’ai tant tué de petits lapins blancs — Que mes souliers sont pleins de sang, — "T’en as menti, faux traître ! —Je te ferai connaître. —Je vois, je vois à tes pâles couleurs —Que tu viens de tuer ma sœur!
Quelle poésie sombre en ces lignes qui sont à peine des vers ! Dans une autre, un déserteur rencontre la maréchaussée, cette terrible Némésis au chapeau bordé d’argent.
On lui a demandé — Où est votre congé ? — "Le congé que j’ai pris, —Il est sous mes souliers."
Il y a toujours une amante éplorée mêlée à ces tristes récits.
La belle s’en va trouver son capitaine, — Son colonel, et aussi son sergent...
Le refrain est une mauvaise phrase latine, sur un ton de plain-chant, qui prédit suffisamment le sort du malheureux soldat.
Quoi de plus charmant que la chanson de Biron, si regretté dans ces contrées :
Quand Biron voulut danser, — Quand Biron voulut danser, — Ses souliers fit apporter — Ses souliers fit apporter ; — Sa chamise — De Venise, — Son pourpoint — Fait au point, — Son chapeau tout rond ; — Vous danserez, Biron !
Nous avons cité deux vers de la suivante :
La belle était assise — Près du ruisseau coulant, — Et dans l'eau qui frétille, — Baignait ses beaux pieds blancs : — Allons, ma mie, légèrement ! — Légèrement !
C'est une jeune fille des champs qu'un seigneur surprend au bain comme Percival surprit Griselidis. Un enfant sera le résultat de leur rencontre. Le seigneur dit :
"En ferons-nous un prêtre, Ou bien un président ?
— Non, répond la belle, ce ne sera qu'un paysan :
— On lui mettra la hotte — Et trois oignons dedans... — Il s'en ira criant : — Qui veut mes oignons blancs ?... — Allons, ma mie, légèrement, etc."
Voici un conte de veillée que je me souviens d'avoir entendu réciter par les vanniers :
LA REINE DES POISSONS
Il y avait dans la province du Valois, au milieu des bois de Villers-Cotterêt, un petit garçon et d’une petite fille qui se rencontraient de temps en temps sur les bords des petites rivières du pays, l’un obligé par un bûcheron nommé Tord-Chêne, qui était son oncle, à aller ramasser du bois mort, l’autre envoyée par ses parents pour saisir de petites anguilles que la baisse des eaux permet d’entrevoir dans la vase en certaines saisons. Elle devait encore, faute de mieux, atteindre entre les pierres les écrevisses, très-nombreuses dans quelques endroits.
Mais la pauvre petite fille, toujours courbée et les pieds dans l’eau, était si compatissante pour les souffrances des animaux que, le plus souvent, voyant les contorsions des poissons qu’elle tirait de la rivière, elle les y remettait et ne rapportait guère que les écrevisses qui souvent lui pinçaient les doigts jusqu’au sang, et pour lesquelles elle devenait alors moins indulgente.
Le petit garçon, de son côté, faisant des fagots de bois mort et des bottes de bruyère, se voyait exposé souvent aux reproches de Tord-Chêne, soit parce qu’il n’en avait pas assez rapporté, soit parce qu’il s’était trop occupé à causer avec la petite pêcheuse.
Il y avait un certain jour dans la semaine où ces deux enfans ne se rencontraient jamais... Quel était ce jour ? Le même sans doute où la fée Mélusine se changeait en poisson, et où les princesses de l’Edda se transformaient en cygnes.
Le lendemain d’un de ces jours-là, le petit bûcheron dit à la pêcheuse : "Te souviens-tu qu’hier je t’ai vue passer là-bas dans les eaux de Challepont avec tous les poissons qui te faisaient cortège... jusqu’aux carpes et aux brochets ; et tu étais toi-même un beau poisson rouge avec les côtés tout reluisants d’écailles en or.
— Je m’en souviens bien, dit la petite fille, puisque je t’ai vu, toi, qui étais sur le bord de l’eau, et que tu ressemblais à un beau chêne-vert, dont les branches d’en haut étaient d’or..., et que tous les arbres du bois se courbaient jusqu’à terre en te saluant.
— C’est vrai, dit le petit garçon, j’ai rêvé cela.
— Et moi aussi j’ai rêvé ce que tu m’as dit : mais comment nous sommes-nous rencontrés deux dans le rêve ?...
En ce moment, l’entretien fut interrompu par l’apparition de Tord-Chêne, qui frappa le petit avec un gros gourdin, en lui reprochant de n’avoir pas seulement lié encore un fagot.
— Et puis, ajouta-t-il, est-ce que je ne t’ai pas recommandé de tordre les branches qui cèdent facilement, et de les ajouter à tes fagots.
— C’est que, dit le petit, le garde me mettrait en prison s’il trouvait dans mes fagots du bois vivant... Et puis, quand j’ai voulu le faire comme vous me l’aviez dit, j’entendais l’arbre qui se plaignait.
— C’est comme moi, dit la petite fille, quand j’emporte des poissons dans mon panier, je les entends qui chantent si tristement, que je les rejette à l’eau... Alors, on me bat chez nous !
— Tais-toi, petite masque, dit Tord-Chêne, qui paraissait animé par la boisson, tu déranges mon neveu de son travail. Je te connais bien avec tes dents pointues couleur de perle... Tu es la reine des poissons... Mais je saurai bien te prendre à un certain jour de la semaine, et tu périras... dans l’osier !
Les menaces que Tord-Chêne avaient faites dans son ivresse ne tardèrent pas à s’accomplir. La petite fille se trouva prise un jour sous la forme de poisson rouge, que le destin l’obligeait à prendre à de certains jours. Heureusement, lorsque Tord-Chêne voulut, en se faisant aider de son neveu, tirer de l’eau la nasse d’osier, ce dernier reconnut le beau poisson rouge à écailles d’or, qu’il avait vu en rêve, comme étant la transformation accidentelle de la petite pêcheuse.
Il osa la défendre contre Tord-Chêne et le frappa même de sa galoche. Ce dernier, furieux, le prit par les cheveux, cherchant à le renverser ; mais il s’étonna de trouver une grande résistance : c’est que l’enfant tenait des pieds à la terre avec tant de force que son oncle ne pouvait venir à bout de le renverser ou de l’emporter, et le faisait en vain virer dans tous les sens.
Au moment où la résistance de l’enfant allait se trouver vaincue, les arbres de la forêt frémirent d’un bruit sourd, les branches agitées laissèrent siffler les vents, et la tempête fit reculer Tord-Chêne, qui se retira dans sa cabane de bûcheron.
Il en sortit bientôt, menaçant, terrible et transfiguré comme un fils d’Odin ; dans sa main brillait cette hache scandinave qui menace les arbres, pareille au marteau de Thor brisant les rochers.
Le jeune roi des forêts, victime de Tord-Chêne, — son oncle, usurpateur, — savait déjà quel est son rang, qu’on voulait lui cacher. Les arbres le protègeaient ; mais seulement par leur masse et leur résistance passive...
En vain les broussailles et les bourgeons s’entrelaçaient de tous côtés pour arrêter les pas de Tord-Chêne, celui-ci a appelé ses bûcherons et se trace un chemin à travers ces obstacles. Déjà plusieurs arbres, autrefois sacrés du temps des vieux druides, sont tombés sous les haches et les cognées.
Heureusement, la reine des poissons n’avait pas perdu de temps. Elle était allée se jeter aux pieds de la Marne, de l'Oise et de l'Aisne, — les trois grandes rivières voisines, leur représentant que si l’on n’arrêtait pas les projets de Tord-Chêne et de ses compagnons, les forêts trop éclaircies n’arrêteraient plus les vapeurs qui produisent les pluies et qui fournissent l’eau aux ruisseaux, aux rivières et aux étangs ; que les sources elles-mêmes seraient taries et ne feraient plus jaillir l’eau nécessaire à alimenter les rivières, sans compter que tous les poissons se verraient détruits en peu de temps, ainsi que les bêtes sauvages et les oiseaux.
Les trois grandes rivières prirent là-dessus de tels arrangements que le sol où Tord-Chêne, avec ses terribles bûcherons, travaillaient à la destruction des arbres, — sans, toutefois, avoir pu atteindre encore le jeune prince des forêts, — fut entièrement noyé par une immense inondation, qui ne se retira qu’après la destruction entière des agresseurs.
Ce fut alors que le roi des forêts et la reine des poissons purent de nouveau reprendre leurs innocents entretiens.
Ce n’étaient plus un petit bûcheron et une petite pêcheuse, — mais un Sylphe et une Ondine, lesquels, plus tard, furent unis légitimement.
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GÉRARD DE NERVAL - SYLVIE LÉCUYER tous droits réservés @
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